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Une histoire d’amitié au Brésil, en France et en Suède


Cristina Vaz Duarte 2007-05-01

Parler de moi, c’est parler de mes expériences récentes d’amitié au Brésil, en France et en Suède. Je commence par la Suède où j’habite maintenant depuis dix mois. Avant de venir ici, une collègue au Brésil qui avait habité en Scandinavie lors de son adolescence m’avait dit que j’allais rencontrer un pays très froid dans le climat et les mœurs. En France l’on m’avait dit la même chose et quel n’a pas été mon étonnement lorsque dans les premiers 15 jours j’ai réussi à rencontrer trois femmes appartenant à trois générations différentes l’une ayant 80, la deuxième 45 et la troisième 36 ans qui sont devenues une de mes meilleures amies par la suite en Europe.

Je les ai rencontrées d’abord au café au moment de payer à la caisse… Juste un petit regard sympathique, une phrase en anglais et c’est parti pour une tasse de café qui a duré longtemps. Après aussi à la caisse mais cette fois dans une librairie où j’étais entrée pour demander une information pour retrouver une rue… Nous étions toutes les deux étonnées par le contact facile qu’une simple question concernant « où je suis » pourrais signifier très vite « où allons-nous maintenant ensemble ? » Et enfin, dans la rue et cette situation-là a été la plus drôle car on s’est carrément bousculée et on a été navrée en anglais, en suèdois et en portugais… Dans la difficulté de heurter quelqu’un dans la rue toutes les langues se mélangeaient et la curiosité de savoir où j’étais a emporter sur la douleurs des coudes. Elles s’appellent Birguita, Elvy et Ulrika. Avec Birguita, on se rencontre toutes les fois dans le même café pour discuter littérature suédoise, alors qu Elvy me montre tous les musées de Stockholm et Ulrika m’a aidé à deux reprises à trouver mon appartement à Soderlmalm.

Avec ce tableau favorable, après cette première quinzaine j’ai été prête à revenir dans ce pays pour des recherches au Lärarhögskolan I Stockholm pour une longue période. Je voudrais réfléchir sur mon activité au Centre de Langues de L’Université de Campinas dans un Institut d’Éducation reconnu et qui puisse être situé à Stockholm où les contacts ont été si agréables et où je serais exposée à deux langues étrangères à la fois. Les Suédois de Stockholm parlent très volontiers la langue anglaise et bien évidemment la langue suédoise. Comme professeur de langue au Brésil j’avais la chance d’expérimenter ce qu’a été mon apprentissage de ces deux langues en même temps. J’ai donc demandé à Staffan Selander de m’accepter dans son groupe de recherche lui qui parlait portugais et qui avait été plusieurs fois au Brésil pour donner des conférences. Dans cet institut j’ai eu contact avec un programme conçu par Tore West qui m’a beaucoup aidé à réfléchir sur les vidéos que j’avais enregistré au Brésil les années précédentes. Mon travail consistait à l’institut d’analyser les vidéos de classes et aussi d’appliquer une même activité d’apprentissage des verbes en français au Brésil et en deux autres pays en Scandinavie. J’ai pris la Suède où j’habitais et le Danemark pour le contact excellent que j’avais pris avec les écoles Freinet dans ces deux pays. J’ai collecté des vidéos et maintenant je dois analyser les données et les comparer. Pour faire ce travail je compte sur l’aide financière d’une organisation gouvernementale d’envergure au Brésil qui s’appelle CAPES- Coordination de perfectionnement du Personnel de Niveau Supérieur.

Pendant mon séjour en Suède je suis allées une fois en France pour faire des Recherches au CIEP à Sèvres où nous avons accès à la documentation à propos du Français Langue Étrangère. J’ai été surprise de voir que la France notamment « Paris » reste bien au-delà de la Suède, je veux dire « Stockholm », un pays qui prend l’allure d’une immense bibliothèque. Les références avec lesquelles je travaille maintenant dans ma rechercher à l’Institut d’Éducation restent françaises et cela je pense va durer longtemps même si des chercheurs anglo-saxons e américains comme Gunter Kress et Larry Selinker sont aussi dorénavant des références pour moi. Mais Paul Ricoeur, Jean-Claude Coquet, Jacques Rancière… Ce sont le pilier sur lequel je bâtis mes propos pour réfléchir aux problèmes de l’apprentissage des langues étrangères. Aller en France à nouveau a été pour moi la chance de rencontrer Jean-Claude Coquet et de pouvoir lui parler de mon sujet. Mais aller en France, c’est aussi prendre contact avec la mauvaise humeur des Parisiens qui est aujourd´hui, pour moi, la certitude qui confirme le stéréotype. Paris et une certaine arrogance vont de pair et pour quelqu’un qui a connu une ville aussi riche que Paris et aussi moderne tel Stockholm se demande pourquoi la France est dite douce dans la chanson de Treinet, car vraiment en comparaison avec la Suède, la France est « dure ». Si vous n’êtes pas violent à Paris, vous vous faites du mal à vous-même car ne pas l’être c’est laisser que les autres les soient à votre place envers vous-même. Je vais apprendre à mes élèves à dire bonjour avec une fermeté vorace. Il faut manger l’autre si vous ne voulez pas se faire avaler. L’amitié ne se fera pas dans la première quinzaine, mais il faudra un tas de quinzaines pour se faire dire « voilà un ami récent du Brésil… » J’ai habité en France pendant presque dix années et je garde peut-être moins de contact là-bas aujourd’hui qu’en comparaison avec mes dix mois en Suède !

Parler du Brésil maintenant? Il est doux ou pas, dur ou pas ? Le plus difficile c’est de parler de son propre pays, car on ne veut pas être enfermés en paroles quand il s’agit de parler de soi. Mais je dirais que les Brésiliens ont l’arrogance du bien être, il faut « être bien » à tout prix et si vous n’êtes pas un décontracté, « c’est foutu » pour parler bien français et pour rassurer les Suédois. Je dis pour parler bien français car ces derniers ont un sens très fort des catastrophes. Alors que ce sont les Brésiliens qui évidemment les connaissent au jour le jour ici et maintenant. Et je parle en français aussi pour rassurer les Suèdois, car ils sont un des peuples qui se jugent eux-mêmes les plus coincés du monde et il vaut mieux qu’ils ne comprennent pas l’expression en français, car le Français étant peu parlé en Suède, ils ne vont pas penser que l’on dise cela d’eux. Je ne sais pas si j’ai des amis au Brésil car étant donné qu’il faut être tout le temps « ok » rarement je prends le téléphone pour dire que je ne suis pas « ok ». Et vivre au Brésil c’est surtout vivre en famille pour moi, car les amis ce ne sont là que pour « faire la fête ».

Récemment un professeur de mon Université est mort de cancer et l’on a découvert seulement à son décès qu’il était malade il y avait longtemps car il a caché cela de tous ces amis à l’université. Même des amis proches à l’Université qui débordait du contexte académique. Évidemment que le contexte de la maladie est un peu particulier, car en Suède aussi lorsque vous attrapez un rhume vous êtes isolé. Je raconte cela souvent que lorsque j’ai été malade en Suède mes amis avaient peur de m’appeler au téléphone et de contracter le virus. J’ai été isolée pendant toute la grande période d’une semaine qui m’a semblé immense à l’étranger. Pour terminer, j’aimerais dire que si l’on ne prend pas les gens comme ils sont où ils sont, on risque de beaucoup voyager et avoir envie de brûler les albums photos de temps en temps, car si nous ne pouvons pas recoller nos souvenirs de façon dynamique tâchant de comprendre la nature des contacts entre les gens, les photos resteront toujours l’album des stéréotypes de nos façons d’aimer.


Stockholm, 30 mai 2007
Cristina Vaz Duarte

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